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Epargne

Six idées pour dynamiser les performances de son contrat

Comment booster la performance de son contrat sans prise de risque excessive ? Une préoccupation pour les épargnants confrontés à une nouvelle baisse des taux.

En affichant depuis quelques semaines des rendements de 30 centimes de moins qu’en 2014, les assureurs ne créent pas vraiment la surprise. Majoritairement investis en obligations d’Etat et d’entreprise, les fonds en euros, dont la performance moyenne 2015 est attendue aux alentours de 2,25 %, n’ont en effet pas fini de subir les conséquences de la chute historique des taux. « La martingale sécurité-rentabilité à laquelle les assurés se sont habitués des années durant appartient au passé. Si on veut de la performance, on doit se résoudre à prendre du risque, ce qui n’empêche pas bien sûr de le mesurer », résume Stéphane Fantuz, président de la CNCIF (Chambre nationale des conseillers en investissements financiers).

Comment améliorer les performances de ce placement incontournable, sans pour autant prendre des risques excessifs ? C’est la question que se posent les millions d’épargnants qui, l’an passé encore, ont plébiscité l’assurance-vie en y plaçant plus de 122 milliards d’euros. Eléments de réponse.

Bien segmenter son multisupport

Ajuster le curseur de sa prise de risque à son profil patrimonial et à son horizon de placement est la première chose à faire. Sur huit ans, nombre de professionnels préconisent un taux d’unités de compte (UC) de l’ordre de 30 %, une fraction qui doit repasser sous le seuil des 10 % si l’on pense avoir besoin de son épargne dans les deux ans. « Dans tous les cas, il faut faire le point au moins chaque trimestre et, le cas échéant, effectuer de nouveaux arbitrages », conseille Stéphane Fantuz.

Sélectionner son fonds en euros

Quitte à ouvrir un second contrat, s’il ne s’agit pas d’une première souscription, mieux vaut regarder du côté des fonds en euros des mutuelles, associations d’assurés ou courtiers Internet, dont la rentabilité, encore proche de 3 %, creuse l’écart avec l’offre standard de la bancassurance, dont les rendements tendent désormais vers 2 % (avant ponction des frais sur versements et prélèvements sociaux de 15,5 %). Les épargnants avertis pourront également miser sur les fonds de type Europierre ou eurodynamique qui, davantage exposés en valeurs immobilières et/ou mobilières (mais garantis en capital), surperforment actuellement le marché (4 % en 2015 pour le fonds Sécurité Pierre Euro du contrat Sérénipierre de Suravenir).

Opter pour une gestion pilotée active

C’est a priori le meilleur moyen de doper son contrat sans trop se poser de questions. Mais toutes les gestions clefs en main au profil de risque prédéfini ne se valent pas. Certaines, composées de fonds maison, aux frais illisibles, sont à bannir. « L’offre doit être ouverte sur les meilleures signatures du marché et gérée activement sur la base de profils de risque affinés », souligne Olivier Mariée, directeur des métiers et de la distribution épargne d’AXA France. Confiées à des partenaires extérieurs (Lazard Frères Gestion, Edmond de Rothschild AM, etc.) ou bâties avec un sélecteur de fonds indépendant comme Morningstar, les gestions profilées des contrats Internet (de Boursorama, Fortuneo, Altaprofits, ING Direct, etc.) sont notamment à privilégier.

Conserver une poche immobilière

Pour Olivier Mariée, les UC placées en parts de SCPI (sociétés civiles de placement immobilier) ou OPCI (organismes de placement collectif immobilier) offrent « une bonne alternative aux fonds en euros, à condition d’avoir accès à des produits solides et diversifiés dans des secteurs tertiaires porteurs, comme les cliniques, les maisons de retraite ou les crèches “. Souscrite sur le long terme, la pierre conserve en effet un potentiel attractif de rendement locatif (de 4 % à 5 %), mais n’est pas sans risque. « L’immobilier pose intrinsèquement un problème de liquidité, tant à l’entrée qu’à la sortie, et il faut éviter les SCPI qui surfent sur une trop forte collecte susceptible de se retourner contre elles “, note Cyrille Chartier-Kastler, président du cabinet Fact & Figures.

Miser sur une gestion structurée

Construits pour générer de la performance tout en protégeant le capital initialement investi, les fonds structurés (ou à formule) sont évidemment tentants. Mais leurs modes de gestion, complexes et coûteux (en frais de souscription, de gestion), exigent d’être décryptés avant souscription. « Si on privilégie un fonds au capital non pas garanti à 100 %, mais protégé jusqu’à un certain seuil de baisse (-40 %) et assorti d’une fenêtre de sortie annuelle, on peut encore cibler un rendement de 5 % ou plus », indique Jérémy Aras, directeur associé du cabinet de gestion indépendant l’Institut du patrimoine.

Penser aux fonds flexibles

Devenue moins attractive (en 2015 le rendement de l’emblématique fonds Carmignac Patrimoine est resté sous la barre des 1 %), la gestion flexible conserve ses atouts sous réserve de s’engager sur un horizon de long terme. « Notre objectif est de servir 5 % net de frais de gestion en moyenne annuelle sur cinq ans, mais cela n’empêche pas d’importantes variations d’une année sur l’autre », rappelle Loïc Bécue, gérant du fonds Amundi Patrimoine.
Elastique par définition, la gestion flexible recouvre des stratégies d’investissement fort différenciées, qui reposent sur une palette d’actifs financiers plus ou moins porteurs à un instant t, selon les conjonctures boursières. « Ce qu’il faut surveiller, c’est le ratio de Sharpe du fonds, c’est-à-dire le rapport entre sa performance et sa volatilité qui, idéalement, doit être supérieur à 1 », précise Loïc Bécue.

Les rendements des contrats d’assurance-vie en euros mis à jour en continu sur lesechos.fr/patrimoine

(Source: Les Echos)

 

 

 

 

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